Le Québec à la traîne en matière de réhabilitation des conducteurs
Alors que plusieurs provinces canadiennes, États américains et pays européens ont implanté un programme de rachat de points d’inaptitude par le biais de formations, le Québec ne propose à ce jour aucune alternative éducative aux sanctions financières.
Actuellement, les conducteurs fautifs sont uniquement pénalisés par :
- Des amendes administratives,
- Une hausse des frais de renouvellement de permis,
- Et une augmentation des primes d’assurance.
Mais ces mesures ne participent en rien à améliorer les comportements routiers. Un conducteur pénalisé n’est pas nécessairement un conducteur réhabilité.
Le rachat de points par la formation : une voie moderne et constructive
L’idée de permettre aux conducteurs de racheter leurs points d’inaptitude en suivant un cours de conduite spécialisé offre de multiples avantages :
- Un rafraîchissement des connaissances en lien avec le Code de la sécurité routière;
- Une prise de conscience des conséquences que leurs infractions peuvent avoir sur autrui et sur eux-mêmes;
- Une réduction tangible des risques d’accident par une meilleure compréhension des comportements sécuritaires.
La formation devient un outil de responsabilisation, et non une simple sanction.
Un programme qui bénéficie à tous : conducteurs, assureurs et société
Un programme de rachat de points basé sur la formation devrait être encouragé activement par les compagnies d’assurance. En effet :
- Il favorise un comportement routier plus prudent;
- Il diminue la probabilité de récidive;
- Et il contribue à réduire les sinistres, donc les coûts à long terme.
Contrairement aux amendes, l’éducation laisse une empreinte durable sur les habitudes de conduite.
Elle transforme les conducteurs fautifs en conducteurs informés, sensibilisés et plus conscients.
Le Québec a les ressources pour agir
Rappelons que depuis 2010, le Québec a instauré un cours de conduite obligatoire pour l’obtention d’un permis de conduire, démontrant déjà son engagement envers une conduite sécuritaire.
De plus, la SAAQ dispose d’un vaste réseau d’écoles de conduite accréditées ainsi que d’instructeurs compétents et certifiés.
Pourquoi ne pas mettre ce réseau à profit pour créer un programme de récupération de points par la formation, ciblé en fonction du type d’infraction commise ?
Une occasion pour la SAAQ de miser sur la conscientisation
Il est temps pour la Société de l’assurance automobile du Québec d’envisager des solutions plus humaines et éducatives pour lutter contre les comportements fautifs au volant.
Les amendes ne suffisent pas. La rééducation, elle, peut changer durablement les mentalités.
Conclusion : éduquer pour mieux protéger
Le rachat de points par formation constitue une solution moderne, responsable et efficace qui bénéficie à tous les automobilistes québécois.
Espérons que la SAAQ saura mettre à profit son réseau d’écoles de conduite pour offrir à la population un programme structuré de réhabilitation par l’éducation.
Parce que punir sans éduquer, c’est entretenir le risque.
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